Le vieux pic
C est le grand jour. La cerise sur le gâteau d’un voyage d’ores et déjà réussi. Nous partons en train depuis la gare d’Ollantaytambo pour rejoindre celle d’Aguas Calientes. Nous longeons le fleuve Urumbamba gonflé par le début de la saison des pluies. Je ne peux m’empêcher de penser au passage du temple du soleil ou Tintin et le capitaine Haddock tentent de traverser un torrent. C’est sur : Hergé est venu là avant d’écrire cet album ; et, dans des conditions qui, a l’époque, devaient être beaucoup moins confortables. Petit à petit, la végétation se transforme : on passe d’une végétation de montagne à une végétation subtropicale. Nous atteignons les contreforts de l’Amazonie. La forêt devient infranchissable.
Apres 1h30 de train, nous atteignons Aguas Calientes. C’est complètement fou de trouver une ville ici, au pied de parois de presque mille mètres couvertes de mousse et d’arbres de la jungle. Il règne ici une atmosphère de bout du monde. On sent qu’il se passe quelque chose d’important dans la vie des gens. Il y a une concentration, une tension dans le regard des touristes. Il y a une impatience, une envie d’être le premier à monter dans le bus qui mènera au Graal. Tout le monde regarde là-haut pour savoir ou se trouve le Machu Picchu. Cela me rappelle Chamonix ou les alpinistes se préparent à gravir le Mont Blanc. Cette atmosphère de bout du monde est amplifiée par le fait qu’il pleut. Une pluie fine et continue depuis 2 heures. C’est le drame. Il est midi et dans une heure, nous commencerons la visite.
Nous prenons le bus pour le Machu Picchu. 8 kms pour 400 mètres de dénivelé en 25 minutes. C’est l’Alpe d’Huez sur une piste de terre. Il semblerait que les dieux incas soient avec nous. Le temps se découvre. On va le voir. Au détour d’un virage, des « Waouh ! » envahissent le bus. Il est la. Personnellement, je m’interdis de le regarder. Une certaine émotion m’envahit. Il faut dire que nous aurions du y être 2 ans plus tôt. Nous avons une revanche à prendre. Le dieu du soleil pousse même le plaisir à montrer ses rayons à notre entrée dans le sanctuaire inca. Puis, une deuxième fois lorsque nous arrivons tout en haut du site pour la photo carte postale. Incroyable !!!!! Notre guide aperçoit même un condor. C’est la deuxième fois qu’il en voit au Machu Picchu en 10 ans. Cathou le surprend en train de dire à un autre guide que « ce groupe le mérite car il ne râle jamais ». Je le surprends en train de prendre une photo. La fascination serait-elle encore présente même après plus de 200 visites ??? Vous décrire le Machu Picchu me serait impossible. J’espère seulement que nos photos retransmettront suffisamment notre émotion.
Classique mais efficace
Le train du Machu Picchu
Pub Gatorade de notre guide
Les terrasses du Machu Picchu