On était au stade Inonu pour voir Besiktas-Orduspor

Aller à Istanbul sans voir un match de foot c’est comme aller dans le Cantal sans picoler. Pour de vrai, je serais bien aller voir Didier Drogba évoluer sous les couleurs de Galatasaray au fameux stade Ali Sami Yen. Hélas, Galatasaray joue à l’extérieur ce weekend. Nous nous rabattons sur un autre grand club de la ville : Besiktas. Ca tombe bien : le stade Inonu est situé a 20 mns de marche de l’appart d’Emmanuelle et Jérôme.

Apres rude négociation avec Cathou, nous achetons des places sur le site www.biletix.com en tribune latérale afin de la rassurer vis-à-vis de la ferveur des supporters turcs. Voila comment ca s'est passé :

   

Sécurité　:

Deux fouilles très approfondies, des flics avec des gilets pare balle et des boucliers anti-émeutes pour éviter les caillassages sur les joueurs. On sent que le dispositif est fin prêt au cas où. Par contre, si ca part en couille, je suis curieux de voir comment ca se passe (devant ma tv). Parce que les virages ont accès direct au terrain et la sortie des tribunes se fait par une simple porte d’1m mètre de large. En cas de mouvement de foule, c’est un nouveau Heysel assuré. C’est fou que l’UEFA valide ce stade pour les matches de coupe d’Europe

Le public　:

Bien que très familial et largement plus féminin qu’en France, nous allons vite que comprendre que si on veut regarder le match peinard, il vaut mieux rester a la maison. Dans la tribune Kapali, c’est debout sur son siège que l’on regarde le match (ou ce qui se passe dans les tribunes). En fait, dans le stade, seul en tribune présidentielle, on reste assis. 32000 furieux crient leur ferveur　: c’est l’hystérie collective. Ici, pas de tifos ni de feux de Bengale, tout se fait a la voix. Les capos animent les tribunes sans enceinte ni mégaphone. A l’ancienne. Ils se coordonnent entre eux par de grands gestes et envoient des chants ou les tribunes se répondent. C’est comme si a Marseille, la tribune Ganay envoyait un «　Aux armes　» repris par le virage sud puis par le virage Nord puis par tout le stade. Et ce, toujours sans enceinte ni mégaphone. On sent que c’est qu’un public d’habitués　: tout le monde chante et lève les bras en permanence. Un vrai régal. Et tout ca pour un match de championnat équivalent a un OM-Reims en Ligue 1. Je ne peux m’imaginer ce que cela doit être pour un besiktas –Galatasaray ou un gros match de ligue des champions.

Comme tout bon public du sud, on le sent tres versatile. Prêt à encourager jusqu'au bout mais a déjanter quand ca ne va pas comme le preuve les sifflets qui accueillent l’entraineur lors de la présentation.

Le niveau de jeu　:

Ca vaut à peu prés la ligue 1 avec son impact physique et son déchet technique avec peut-être un peu moins de rythme. Sinon, Besiktas a gagne 2-0 avec un but d’un Mamadou Niang plus nonchalant que jamais et un Escudé solide (on avait oublie son existence).

Accueil Joueurs adverses :