Test du matos

Publié le par Nico & Cathou

        
        Pour tester notre matos (tente, sac a dos, GPS spot), nous décidons de passer une nuit en montagne sous la tente avec Bonny. Pour les cantalous amateurs de rando, nous sommes partis du grand tournant sur la route du Puy Mary pour bivouaquer une heure plus haut sur la route du col de Rombière à environs 1 400 m d’altitude.

 

 

Dormir sous la tente, en montagne, en pleine nature est tout simplement l’épreuve la plus terrifiante de ma vie. Mesdames et Messieurs, oubliez les Space Mountain, Furious Baco ou autres sauts à l’élastique. La nuit en pleine nature, ça c’est le grand frisson. C’est pas pour les PD !!! (Désolé pour la forte communauté homosexuelle, fidèles lecteurs (trices) de notre blog).

 


Nous nous sommes installés, tranquillement, en fin d’après-midi sur un des rares endroits plats, à coté d’un petit ruisseau. Une fois, le soleil couché, le froid tombe à une vitesse impressionnante. Lorsque l’on rentre dans la tente et qu’on éteint les lumières, ce n’est plus la même histoire. Chaque petit bruit anodin devient une source d’angoisse. Bonny qui se gratte, on croit qu’une bête rôde. Le ruisseau qui coule se transforme en un troupeau de vaches qui court et va nous écraser. Un bruit de moteur au loin, on croit entendre le grognement d’ une bête féroce. Un corbeau croasse, c’est un rapace qui se prépare à attaquer Bonny…

       -   Mon chéri, tu trembles ?

       -  Ouais, j’ai froid.

       -  Prend moi dans tes bras.

La peur et le froid se mélange. Enfin, on essaye de le faire croire. Etant l’instigateur de cette sortie, je me dois de rassurer Cathou. Je suis terrorisé. Mais, pour la 1ère fois de ma vie, je dois jouer mon rôle de chef de famille. Certainement pas pour la dernière…

 

Alors, on se raccroche à ce qu’on peut. Bonnie monte la garde et elle est calme. Les vaches autour de nous le sont aussi. Si une bête devait attaquer, on les entendrait s’affoler. Puis, petit à petit, on s’habitue à ne pas reconnaître les bruits. Ils sont toujours présents mais on comprend que c’est normal. On ne sera pas ce que c’est ; mais c’est normal. Il faut dormir. La nuit sera courte (en sommeil) mais très longue. Nous avons du mal à sortir de notre petit confort bourgeois : l’inconfort du matelas autogonflant, le froid, la peur. Tout ça nous empêche de dormir jusqu’à 4 heures du matin.

 Je me lève vers 7 heures. Le temps est glacial. Je pars en reconnaissance sans sac à dos pour la boucle que nous avons prévu ce matin. Je redescends, réveille Cathou. Le réveil est délicat, nous n’avons dormi, tout au plus, 2h30, 3 heures. On prend le petit déjeuner, le soleil commence à nous parvenir. Il fait beaucoup moins froid.

Puis on commence à ranger tranquillement nos affaires. Cathou range les croquettes de Bonnie. Une salers, à une trentaine de mètres, flaire ces bonnes odeurs qui lui rappellent les granulés qu’elle a ingurgités tout l’hiver (bonnes odeurs pour elle, pas pour nous…). Elle se rapproche de nous l’air décidé. Nous avons juste le temps de détacher Bonnie et de décamper. Une vache, c’est con. Quand une vache fait quelque chose, tout le troupeau suit, bêtement… Désormais, c’est une douzaine de salers, dont 1 taureau et 3 veaux qui reniflent nos affaires disséminées un peu partout. Franchement, nous ne nous sentons pas de taille pour affronter ce troupeau. Alors, on observe à une vingtaine de mètres. On voit les vaches qui piétinent la tente, salissent (je vous fais pas un dessin) nos sacs à dos. On prie pour l’appareil photo. On se dit que si les salers détruisent la tente, c’est un signe : c’est qu’on ne doit pas la prendre pour le voyage. On essaye de positiver : ce n’est que du matériel. Puis le troupeau s’éloigne. Il ne reste que 2 vaches dont la 1ère à avoir envahit notre campement. Je prends un bâton et mon courage à 2 mains. Je récupère le sac à dos de Cathou. Cette 1ère victoire m’encourage et petit à petit nous récupérons tout notre campement.

 

Bilan de l’invasion :

Une chemise trop mâchouillée et donc à jeter (c’est très très con une vache)

La moustiquaire de la tente déchirée mais réparable grâce aux talents de couturière de belle maman.

 

 

D’un point de vue purement technique :

 

La tente (Light tent 2 de Ferrino) est le meilleur choix que l’on aurait pu faire : Légère (2 kgs), compacte (40 X 15 cms), facile à monter, très aérée, la toile est solide (elle résiste aux cornes de salers), les arceaux sont aimantés pour un montage rapide et surtout elle offre une habilité confortable pour une tente de rando. Les sardines, très légères, sont cependant très fragiles.

 

Le sac à dos de Cathou (Horizon 50 de Mc Kinley) est tout simplement fabuleux. Grâce à son maintien au niveau des hanches, on l’oublierait presque (enfin surtout dans les descentes). Il confirme toutes les critiques positives que l’on a lues.

 

Le sac à dos de Nico (Cavanna 70 de Mc Kinley) possède un maintien au niveau des hanches largement moins efficace. Du coup, on souffre plus au niveau des épaules. Par contre, sa poche centrale permet de bien ranger ses affaires et la contenance est suffisante. Le petit sac à dos détachable ne sera pas du luxe pour notre périple.

 

Les duvets (Température de confort : 7-10 °) ne sont pas suffisants pour dormir à 1400 mètres dans le Cantal. Merci les draps de sacs. Mais on a également choisi. Ces duvets pour leur poids (800 grammes)

 

Les matelas autogonflants n’offrent pas un confort optimum. Mais leur légèreté compensera largement se désagrément.

 

 

Bilan de la sortie :

 

Outre nos péripéties, cette sortie nous a rassuré sur le choix de notre matériel et  nous a permis d’apprendre beaucoup de choses :

       -  Pour le camping sauvage à l’étranger, on va attendre un peu

       - Quand on choisit un emplacement, on respecte la règle : Bouses de vaches ou traces importantes d’animaux, on ne s’installe pas là (même si l’emplacement est top)

        - Pas de croquettes pour chien en montagne

        - Les sacs à dos vont peser très lourds (15 kgs pour Nico, + de 10 pour Cathou). Il va falloir trouver des solutions pour les poser et accepter de marcher lentement

       - Avec la tente, les duvets, les matelas et tout le matos indispensable, il n’y aura pas beaucoup de place pour les vêtements

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F
Excellent ce test de matos! Vous êtes pas encore partis que c'est déjà l'aventure ^^<br /> C'est des tests standard chez décat ? ;-)<br /> <br /> Et cathou qui a peur des vaches je pensais pas que c'était possible, c'est bibi qui doit se fendre la gueule :oD<br /> <br /> biz biz
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N
<br /> Euh, c'était vraiment pas le but que ce soit l'aventure!!! Je voulais plutot rassurer Cathou<br /> mais c'est raté<br /> <br /> <br /> <br />